Bonjour, le conseil scientifique du CNGE a publié avis concernant le repérage et l'accompagnement des événements négatifs dans l'enfance, qui touchent plus de 50% de la population et peuvent être impliqués dans des troubles de santé. Les périodes le plus à risque sont l'enfance, l'adolescence et la périnatalité. Le repérage peut être réalisé avec les questionnaires ACE BRFSS, ACE-IQ ou CTQ). Et maintenant, bonne lecture !
1/ Pharmacovigilance
Suite à l'opinion de certains, l'ANSM revient sur les risques entre paracétamol et autisme, en déclarant qu'il n'y a pas de risque prouvé entre paracétamol et troubles du neuro-développement (on en avait parlé ici)
L'ANSM revient également sur le finastéride et le risque suicidaire. Cet effet est connu (cf ici ou là), dès l'utilisation du finasteride 1mg dans l'alopécie. De plus, l'effet semble persistant, car 50% des patients ont encore des troubles 3 ans après l'arrêt du traitement.
2/ Cardiovasculaire
On avait déjà parlé du score PREVENT pour évaluer le risque cardiovasculaire des patients, et qui montre un moindre nombre de patients avec indication de statines en prévention primaire (cf ici). Il a été montré que le PREVENT est plus précis. Voici une nouvelle comparaison du PREVENT versus le score américain "PCE/ASCVD" cette fois sur l'aspirine en prévention primaire. Alors, certes, l'indication est déjà très discutable, mais ce qui est en fait étudié, c'est le pourcentage de patients avec un risque d'évènements cardiovasculaire supérieur à 10%. Et une fois encore, on peut voir à quel point les anciens scores semblent sur-estimer le risque de la population actuelle, soit par "imprécision", soit parce que la population s'est modifié (notamment via le niveau de vie, les RHD etc...).
Voici un essai du Lancet qui compare salbutamol 2 bouffées si besoin versus formoterol+budesonide (c'est l'équivalent Symbicort*) 2 bouffées si besoin comme traitement de crise chez les enfants avec asthme léger. C'est une des rares études s'intéressant à cette bithérapie de crise dans l'asthme léger, et en plus chez l'enfant. Il y a eu 360 enfants randomisés de 10 ans en moyenne, leur ACQ5 à l'inclusion était proche de 1, ils faisaient 2 bouffées par semaine environ et 20% avait eu une crise sévère dans l'année, et le taux de crise d'asthme était de 0,2 par an dans le groupe bithérapie versus 0,4 par an dans le groupe monothérapie, soit 17% des patients ayant eu au moins une crise versus 32% (NNT=7), et 9% versus 16% en ce qui concerne les crises sévères (NNT=13). Il n'y a pas eu d'effets indésirables supplémentaires dans le groupe bithérapie. Le salbutamol va prochainement disparaitre des protocoles recommandés... Cependant, il n'y avait pas de différences sur le VEMS ou le nombre de jours manqués par les enfants ou les parents.
4/ Gynécologie
Cet essai randomisé a inclus 47 patients devant avoir une pose de DIU. La moitié a eu une pose standard (avec toucher vaginal, hystérométrie, pince de Pozzi) et l'autre moitié une pose guidée par échographie réalisée. La durée de la pose était plus courte dans le groupe échographie (4min 51sec versus 6min 04sec) car pas de toucher pelvien ni d'hystérométrie à réaliser, mais il n'y avait pas de différence concernant la douleur (en fait, vu le nombre de patientes c'est difficile à dire, mais il y avait même une tendance à plus de douleur avec l'échographie sur l'EVA: 4,58/10 vs 3,73/10). Il est dommage de ne pas avoir de données d'efficacité ou de sécurité un peu à distance... parce que si l'écho ne permet "que" de gagner 1min 15sec....
5/ Diabétologie
Voici un article sur les neuropathies diabétiques atypiques (la typique étant la polyneuropathie distale ascendante bilatérale). Les neuropathies induites par les traitements sont se manifestent par des douleurs neuropathiques, surviennent en cas de baisses d'HbA1C > 2% en quelques mois et leur traitement repose sur un contrôle glycémique avec une amélioration en 1-3 ans. Il y a également des neuropathies crâniennes généralement unilatérales et des radiculopathies douloureuses de localisation variables plutôt aux membres inférieurs dont le traitement est celui des douleurs neuropathiques "classiques" et le contrôle glycémique, et des compressions nerveuses type médian au canal carpien ou ulnaire au coude pouvant nécessiter un traitement chirurgical. Enfin, des polyneuropathies inflammatoires démyélinisantes chroniques (déficit sensitivo-moteur distal et proximal plus rapidement progressif qu'une neuropathie diabétique) nécessitent des traitements spécialisés.
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