Bonjour, merci pour vos messages de soutien de la semaine passée ! Voici sans attendre le DragiWebdo de la semaine, bonne lecture !
1/ Pharmacovigilance
2/ Infectiologie
Le JAMA aborde les infections récurrentes à C. Difficile. Ce n'est absolument pas MG, mais cela rappelle d'une part que l'âge > 65 ans et les IPP sont les facteurs de risques principaux de cette infection. Après traitement, il y a 15% de patients avec infection récurrente. Après un premier traitement, 50% des tests sont toujours positifs après 1 semaine, donc ne pas recontrôler trop tôt. Les études retrouvent qu'il y a 20% de patients avec des troubles digestifs post-infectieux qui peuvent persister 2 ans.... De plus, si un test PCR négatif permet bien d'exclure une infection, un test positif ne distingue pas une colonisation d'une infection active. On considère quand même que des symptômes persistants avec une PCR positive et un test ELISA montrant la présence de toxine signent une récidive d'infection (si l'ELISA est négatif, ça peut selon l'avis du spécialiste). Le traitement reposera sur la flidaxomycine, la vancomycine voire sur la transplantation de microbiote fécal en cas de 2è récidive.
Après son efficacité non démontrée dans le Covid (cf ici), la colchicine a été testée dans le traitement du Covid-long. Bon, sans grande surprise, il n'y avait pas de différence d'efficacité entre les groupes colchicine et placebo, le critère principal étant la distance parcourue au test de marche de 6 minutes.
La société américaine d'infectiologie vient de publier des recommandations dans la prise en charge des angines. Les auteurs recommandent l'utilisation d'un score pour évaluer le risque d'angine à streptocoque A (recommandation conditionnelle de faible niveau de preuve). L'objectif est de ne pas tester tout le monde avec un prélèvement oro-pharyngé. Cependant, chez les patients avec facteurs de risques (antécédent de RAA, signes de complications loco-régionales) un test devrait quand même être effectué même si le score indique une probabilité faible de streptoA. Enfin, les scores ne s'appliquent pas avant 3 ans.
3/ Oncologie
On parle souvent du cancer du poumon chez le fumeur, mais il y a aussi des cancers pulmonaires chez les non-fumeurs (patients ayant fumé moins de 100 cigarettes dans leur vie) qui représentent 15-20% des cancer pulmonaires. Une hypothèse diagnostique à ne pas exclure d'emblée chez un non-fumeur avec une toux, une dyspnée persistante et/ou une perte de poids.
4// Dermatologie
Cet article du NEJM s'intéresse aux pertes de cheveux chez la femme. L'algorithme propose de repérer s'il s'agit d'une alopécie: 1/ en patch (pelade ou alopécie cicatricielle), 2/ globale (pelade, effluvium télogène ou effluvium anagène post radiothérapie ou chimiothérapie) 3/ pattern particulier de perte de cheveux. Revenons donc sur ces patterns, a/ le pattern masculin (perte au niveau du vertex qui donne une "tonsure" et évocateur d'hyperandrogénisme voire de tumeur) b/ prédominance frontale c/ extension depuis la zone médiane). Globalement, en l'absence d'hyperandrogénisme, c'est un traitement symptomatique qui est proposé par minoxidil 5% local deux fois par jour (ou oral à faible dose éventuellement, mais risque d'hypotension, d'hypertrichose ou d’œdèmes). S'il y a des signes d'hyperandrogénisme (hirsutisme, dysménorrhées, acné...), on part sur un bilan d'hyperandrogénisme et un traitement par spironolactone (ou finasteride/dutastéride) qui peut être associé au minoxidil. En cas de doute, des biopsies peuvent être effectuées et en l'absence d'efficacité, un avis spécialisé peut aussi être indiqué pour des traitements plus complexes.
5/ Rhumatologie
Le BMJ propose un point "ostéopénie" en consultation. Les auteurs insistent sur l'utilisation du FRAX pour évaluer le risque de fracture. Ils présentent différentes recommandations : les britanniques proposant un dépistage à 50 ans chez les hommes et chez toutes les femmes ménopausées, et les américaines recommandant une évaluation du risque chez les femmes de 50 à 64 ans et une DMO chez celles de 65 ans. Il y a aussi 2 visions des indications de traitements: l'utilisation de seuils fixes tels que risque de fracture majeur > 20% ou de fracture de hanche > 3% à 10 ans (vision plutôt nord américaine) , ou l'utilisation de seuils liés à l'âge pour déterminer le haut et très haut risque de fracture (vision plutôt européenne). En cas de risque supérieur au seuil un traitement serait alors indiqué (notamment par bisphosphonates)
6/ Neurologie
Finissons avec ce communiqué du CS du CNGE rappelant l'inefficacité des traitements anti-Alzheimer, que ce soient les anticholinesthérasiques, de la mémantine et des nouveaux anticorps monoclonaux. En effet, la HAS vient de refuser l'accès précoce au Lecanemab et a été chahutée pour cette décision pourtant rationnelle et concordante avec celle prise par le NICE britannique. En effet, malgré l'efficacité statistique, la pertinence clinique t'es pas au rendez-vous, malheureusement pour les patients et leur entourage qui en espéraient beaucoup.
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